La bête
A l'aube des temps, vulnérable et humble la bête survivait
Des siècles durant, elle cohabita en respectant,
Vivant harmonieusement avec son environnement,
N'y prélevant que ce qu'il lui fallait vraiment.
Les maladies et les guerres la régulaient,
Les monstres l'effrayaient ; Le Gévaudan la terrorisait.
Puis le progrès, mi-ange, mi-démon, fit son apparition ;
En tsunami dévastateur il souilla et contamina ;
Surproduction, surconsommation, surexploitation.
La science se perfectionna, la vie s'allongea, la bête se déploya.
Surpopulation, surnatalité... surhumanité.
La bête se métamorphosa tout en vanité.
Cette hydre cancéreuse proliféra frénétiquement,
Colonisant vallées et contrées,
Glissant et rampant sournoisement,
Insinuant ses tentacules gluantes dans tous les méandres du vivant
Qu'elle piétina, opprima, assujettit.
Par perversité, futilité, vice et avarice.
Elle blessa et empoisonna sa mère nourricière,
En bétonnant son sol et atrophiant ses poumons verts,
Elle l'étouffa, la brûla, l'assoiffa, la désarma
La laissant suffocante et agonisante.
Mais aveuglée par sa perversité, la bête matricide a oublié
Que le cancer meurt avec son supplicié.
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